Entrepreneur : Facile ou difficile ?

Nous avons déjà tous entendu cette phrase, d’un ami, d’un membre de la famille, d’un collègue ! 

L’entrepreneuriat, c’est incroyable. Et ce pour de nombreuses raisons. Non seulement, tu fuis la routine métro-boulot-dodo, mais aussi, tu n’as pas un employeur sur le dos, des réunions à rallonge ou encore des tâches dont le sens t’échappe. Bien sûr, tous les employeurs ne sont pas les mêmes, mais nous n’en sommes pas loin !

En tant qu’entrepreneur, beaucoup de privilèges te donnent une liberté inconditionnelle, le feu, la raison et t’emmène plus haut…

Ok pour dire que l’entrepreneuriat est passionnant et stimulant. Chaque jour, tu as de nouveaux problèmes à résoudre, un nouveau domaine à explorer et un nouveau client à traiter. Si tu as un profil orienté vers les solutions et que tu es prêt à apprendre, cela te plaira.

C’est trop beau pour être vrai, tu ne trouves pas ?

« Lâche tout, mets-toi à ton compte, c’est assez facile ! Si tu as une bonne idée, assez de motivation, c’est tout ce dont tu as besoin ! L’esprit d’entrepreneur est tout simplement incroyable. La question est vite … « 

1. L’ambivalence de l’entrepreneur

Entre difficultés et opportunités ! 

À un moment donné, tous les entrepreneurs atteignent un stade de schizophrénie, entre la motivation de faire avancer le projet et la tentation de passer la journée au lit. Entre débordement et la pouvoir de ne rien faire.

Je suppose que la création d’une entreprise est en quelque sorte la remorque de l’éducation d’un bébé. Ainsi, au bout d’un certain temps, il est parfaitement légitime d’être dépassé et de ressentir le « blues du fondateur ». Les entrepreneurs sont confrontés à une anxiété permanente, à une énorme responsabilité de satisfaire tout le monde : employés, clients, investisseurs… mais sont-ils vraiment heureux ?

Le monde nous perçoit un peu comme des Power Rangers déguisés en jeunes gens qui sont censés sauver le monde et être actifs et en bonne santé tous les jours… mais le sommes-nous vraiment ?

Le jour où tu mentionnes publiquement que tu es un entrepreneur, tu es sur la voie de la réussite. C’est comme avoir le rôle principal dans un film, la société et la communauté que tu crées autour de ton entreprise, attendent de te voir gagner.

Mais crois-moi, c’est normal d’échouer et de ne pas être au sommet du monde. En fait, je ne suis pas sûr (toi non plus) que c’était ton objectif, non ? D’une certaine manière, tout ce que tu voulais, c’était une aventure, essayer quelque chose de nouveau et faire quelque chose de mieux.

L’entrepreneuriat n’est pas facile, sache-le. Mais si tu le choisis, tu es déjà un gagnant et tu n’as pas à le prouver. Si tu décides d’être entrepreneur, fais de ton mieux pour en être satisfait d’abord ! (En tout cas en termes d’état d’esprit, pas de business)

Prends soin de toi, physiquement et mentalement, c’est la clé du succès. Sois en bonne santé, sois toi-même, et – comme je le dis toujours – « échoues jusqu’à ce que tu y arrives ». Selon moi, s’il y avait une recette, ce serait celle-là.

2. Comment devenir entrepreneur ?

Il n’y a pas d’âge pour devenir entrepreneur !

1. Le salariat : en route vers le déclin 

Aujourd’hui, en France, près de 90 % de la population active est salariée. Mais depuis quelques années, de nombreuses personnes sont attirées par le freelancing, et ce quel que soit leur âge. Jeunes diplômés ou personnes plus expérimentées remettent en cause les avantages du salariat. De plus en plus de personnes accordent la priorité à une vie pleine de sens plutôt qu’à une potentielle sécurité de l’emploi. Si autrefois, les bénéfices tirés d’un emploi salarié valaient le coup de s’y investir, aujourd’hui, cela mérite un peu plus de réflexion. Les couvertures sociales, le pouvoir d’achat et la soi-disant « sécurité de l’emploi » méritent-ils vraiment que l’on vive une vie qui ne nous convient pas ? Telle est la grande question que de nombreux salariés se posent.

On assistera dans les prochaines années à une explosion du nombre d’entrepreneurs. Avec la crise du Covid-19, nous nous sommes accoutumés à la possibilité de pouvoir travailler où l’on veut et quand on le veut.

Il serait faux de dire que le salariat tend à disparaître. Mais le simple fait de s’interroger sur sa pérennité est une véritable preuve que l’entrepreneuriat se fait son petit chemin.

2. Une passerelle entre salariat et entrepreneuriat de plus en plus fluide 

Contrairement aux apparences, l’entrepreneuriat n’est pas un phénomène qui date d’aujourd’hui. Déjà en 1811, Ivanhoé, le roman de l’écrivain écossais Walter Scott, dont l’histoire se déroulait en pleine période médiévale, évoquait le phénomène. Richard Cœur de Lion, un des personnages principaux de l’histoire, était doué pour recruter les meilleurs « entrepreneurs » du continent. Bien évidemment, dans ce contexte, le terme désignait des mercenaires désireux de rejoindre l’armée pour profiter de meilleures conditions financières. Mais l’idée principale reste la même. Même si, depuis toujours, le monde du travail est dominé par le modèle du salariat, Walter Scott donnait déjà à cette époque une vue globalisée du concept d’entrepreneur. Et aujourd’hui, le phénomène prend de plus en plus d’ampleur. L’entrepreneuriat est l’incarnation même des nouvelles aspirations des travailleurs. Mais cela leur réussit-il pour autant ?